C'est la rentrée ? Arghhh...
Encore besoin de vacances ? D'évasion ?
Je ne résiste pas au plaisir de vous faire découvrir un article sur Angkor, que j'avais écrit lors de mon séjour là-bas durant l'été 2006. En version intégrale, avec les accents en plus. Bonne lecture !
Angkor et toujours...
Angkor est un site tellement unique, qu’il est difficile d’en tenter un commentaire.
Dans nos rêves nous l’avions imaginé à la Pierre Loti (cf ses Carnets de Voyage). Comme un temple mystérieux aux dômes sombres, arrachés à la jungle par quelques explorateurs fougueux.
Angkor nous a déçu sur ce plan puisqu’une compagnie privée en a fait, aujourd’hui, un haut lieu touristique espérant ainsi récupérer quelques rentes. D’où une forêt arrangée, dégarnie, nettoyée autour des temples, qui lui fait perdre son éclat. D’où une volée de gamins qui harcèlent " one dolla’ si' "pour des cartes postales. D’où des boui-bouis à chaque sortie de temples qui vendent pêle-mêle ananas en tranches, sacs en tissus, T-shirts d’Angkor, hamacs et guides touritiques.
Mais Angkor reste Angkor : un site à couper le souffle. Le Bayon, par exemple, est un temple surmonté de multiples dômes sculptés de visages aux demi-sourires. Il y en a partout, et tellement partout qu’on s’y sent épié, suivi du regard par ces yeux de pierre millénaires. Pris un à un, ils sont pourtant paisibles avec leurs expressions mélancoliques ou interrogatives. Nostalgie du passé glorieux quand Angkor était alors la capitale de l’empire khmer, jusqu’au 15e siecle ?
Ta Prohm illustre par le déchaînement de racines et de troncs sur les murs sacrés, l’emprise irrésistible de la jungle. " Il y a un cycle poétique inscrit dans ces vénérables ruines qui voit l’homme vaincre la nature et construire rapidement avec génie, puis la nature reprendre ses droits et lentement détruire ", disait notre guide...
Angkor nous fascine et restera, sans doute, notre plus beau souvenir.
Mais le plus beau reste le plus grand, Angkor Wat. Ce temple aux trois célèbres dômes coniques est dantesque par son étendue et sa hauteur. Nous restons un certain temps à nous imprégner des lieux, de ces fresques brahmaniques du 12e, et de la vue... si épris de ce spectacle que nous serons surpris par la violence d’un orage, qui nous coince en haut pendant une heure. Dommage ? Pas le moins du monde. Nous contemplons cette jungle battue par les vents et la pluie du haut de notre wat. Bien à l'abri derrière un pilier.
Notre seul regret ? Ce fabuleux coucher de soleil tant loué par les conducteurs de tuk tuk ! Nous n’aurons pas cette chance de voir de nos yeux les nuances qu’il crée sur la pierre sombre d’Angkor...
Serait-ce pour un prochain voyage ?
